Dans une France où les défis de la mobilité sont bien différents selon que l’on vive en ville ou à la campagne, les jeunes des zones rurales font face à une double contrainte : l’éloignement géographique et le manque d’infrastructures de transport. Pour répondre à cet enjeu fondamental d’égalité des chances, Citroën et l’Association des Maires Ruraux de France (AMRF) ont décidé d’unir leurs forces autour d’un objectif commun : permettre aux jeunes ruraux de se déplacer plus facilement pour accéder à l’emploi, à la formation ou à d’autres activités essentielles à leur insertion sociale et professionnelle.
C’est dans ce contexte qu’est né le programme “Pass Mobilité”, une initiative concrète et innovante, expérimentée pour la première fois dans la commune de Chenevelles (Vienne). Portée par un partenariat public-privé, cette solution place l’inclusion, la solidarité locale et l’écoresponsabilité au cœur de sa démarche. Explorons ensemble les fondements, le fonctionnement et les perspectives de cette initiative.
1: La mobilité des jeunes ruraux : un enjeu social majeur
En France, plus de 22 millions de citoyens vivent en zone rurale, soit un tiers de la population. Parmi eux, des milliers de jeunes peinent chaque jour à se rendre sur leur lieu de travail, à un rendez-vous de formation, voire à un simple entretien d’embauche. Contrairement aux centres urbains bien desservis, les territoires ruraux souffrent d’un manque structurel de transports en commun.
Le frein de la distance et de l’isolement
Les communes rurales sont souvent éloignées des bassins d’emploi et des établissements scolaires ou universitaires. Les arrêts de bus, quand ils existent, sont rares, peu fréquents, et desservent difficilement des horaires compatibles avec les emplois précaires ou en horaires décalés. Résultat : l’absence de solution de mobilité devient un véritable facteur d’exclusion.
Pour les jeunes de 18 à 25 ans, souvent en début de parcours professionnel, sans permis ou sans véhicule, cette situation crée un cercle vicieux : pas de mobilité, pas d’emploi ; pas d’emploi, pas de revenus pour acquérir un véhicule ou financer le permis. Dans les faits, la ruralité est l’un des premiers freins à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes.
[ tressolcode brand= »CITROEN » type= »recherche » ]
Les élus locaux en première ligne
Face à cette réalité, de nombreux élus ruraux tirent la sonnette d’alarme depuis des années. Pour Cyril Cibert, maire de Chenevelles et président de l’Association des maires ruraux de la Vienne, « à la campagne, c’est la double peine : pas de transport, et des employeurs qui peinent à recruter car les jeunes ne peuvent pas se déplacer. » Les communes se retrouvent alors à devoir chercher des solutions locales, souvent avec peu de moyens et dans un cadre juridique ou financier contraint.
C’est pour répondre à cette urgence sociale que l’AMRF et Citroën ont imaginé une solution concrète, économique et duplicable : mettre à disposition des véhicules adaptés et accessibles pour les jeunes, tout en mobilisant les ressources locales.
2 : Le “Pass Mobilité” : une solution citoyenne, locale et innovante
Une expérimentation à taille humaine : Chenevelles, village pionnier
C’est dans la petite commune de Chenevelles, située dans la Vienne, que le programme “Pass Mobilité” a été lancé en mars 2025, en présence de la ministre de la Ruralité Françoise Gatel. Ce projet repose sur un dispositif original : les jeunes peuvent bénéficier d’un véhicule Citroën Ami, à condition de s’engager en retour à réaliser des heures de bénévolat pour leur commune.
Ce principe d’échange citoyen (“un service rendu pour un service offert”) replace la solidarité au cœur de la démarche. Le jeune, en contrepartie de la mise à disposition gratuite d’un véhicule pour se rendre à un rendez-vous professionnel, consacre quelques heures à aider la commune : entretien d’espaces verts, aide aux personnes âgées, soutien logistique lors d’un événement… L’idée est simple, mais puissante : recréer du lien entre les jeunes et leur territoire.
[ tressolcode title= »Créez VOTRE Citroën ! » argument_1= »C3, C4 ? Berlingo ? » argument_2= »Essence, Hybride ou Électrique ! » button_name= »GO » button_link= »https://www.tressol-chabrier.com/configurateur/Citroen » image_url= »https://www.tressol-chabrier.com/uploads/shortcode/Design%20sans%20titre-6800cc074073e.png » type= »banner_push » style= »type_5″ ]
Un outil technologique au service du projet
Pour gérer la disponibilité des véhicules et suivre les engagements de chacun, une application mobile a été conçue par une start-up locale. Les jeunes peuvent y réserver un créneau d’utilisation, préciser leur besoin (entretien, formation, rendez-vous d’embauche), et suivre le nombre d’heures qu’ils doivent en retour à la collectivité.
La mairie valide ensuite chaque demande, assurant un usage responsable et équitable du dispositif. Cette plateforme numérique permet également de mesurer l’impact du programme en temps réel : nombre de trajets réalisés, types d’activités concernées, satisfaction des utilisateurs…
Le rôle central de la Citroën Ami
Au cœur du programme, on retrouve un véhicule pas comme les autres : la Citroën Ami, petite voiture 100 % électrique, accessible dès 14 ans avec un simple permis AM. Silencieuse, économique, sans émission de CO₂, compacte et rechargeable sur une simple prise domestique, elle représente la solution idéale pour les petits trajets quotidiens en zone rurale.
Son autonomie (jusqu’à 75 km) est largement suffisante pour les déplacements professionnels de courte ou moyenne distance. De plus, son coût d’achat abordable et ses frais d’entretien réduits en font un véhicule particulièrement attractif pour les collectivités locales. Plusieurs exemplaires ont ainsi été financés par les fonds verts de l’État, dans le cadre du soutien à la mobilité inclusive en territoire rural.
3 : Une ambition nationale pour une mobilité solidaire
Une volonté de déploiement à l’échelle nationale
Fort du succès de l’expérimentation de Chenevelles, le partenariat entre Citroën et l’AMRF vise désormais à s’étendre à d’autres communes rurales françaises. Cette ambition sera formalisée lors du congrès national des maires ruraux, prévu à Villefranche-sur-Saône du 26 au 28 septembre 2025, avec la signature officielle d’un accord-cadre entre les deux partenaires.
Cet accord prévoit de mettre à disposition un kit clé en main pour les communes volontaires : guide pratique, aide à la recherche de financements publics, accompagnement technique, formation des élus et outils numériques. L’objectif est de développer un maillage national d’initiatives locales, adaptées à chaque territoire.
Le soutien de l’État et des institutions
Le ministère de la Transition écologique, à travers les fonds verts, soutient activement ce type d’initiative. Ces subventions permettent aux mairies rurales d’acquérir plusieurs Citroën Ami à un coût réduit, en intégrant le dispositif dans une démarche globale de transition écologique et sociale.
Par ailleurs, certaines régions et départements ont déjà manifesté leur intérêt pour financer ou cofinancer des projets similaires, notamment dans les zones classées “zones blanches de mobilité”, identifiées comme prioritaires dans les politiques d’égalité territoriale.
Vers un modèle reproductible et durable
Le “Pass Mobilité” repose sur un triptyque vertueux : mobilité, insertion, citoyenneté. Il répond à un besoin immédiat tout en s’inscrivant dans une logique de cohésion territoriale, en redonnant de l’autonomie aux jeunes et en recréant du lien intergénérationnel.
C’est aussi un modèle durable, tant sur le plan environnemental (grâce à la mobilité électrique) que social (grâce à l’engagement réciproque entre jeunes et collectivités). Le projet pourrait même s’ouvrir à d’autres publics fragiles à terme : seniors isolés, demandeurs d’emploi, apprentis…
Face à l’urgence de la fracture territoriale et de l’inégalité d’accès à la mobilité, le programme “Pass Mobilité” incarne une réponse concrète, locale et innovante. En associant une entreprise engagée comme Citroën, des élus de terrain conscients des réalités quotidiennes, et des jeunes désireux de s’investir dans leur territoire, cette initiative crée une dynamique vertueuse qui profite à tous.
Ce partenariat ouvre une voie vers une mobilité plus solidaire, plus verte et plus inclusive, en phase avec les défis sociaux et environnementaux de notre époque. Il prouve qu’avec un peu d’ingéniosité, de bonne volonté et d’engagement collectif, il est possible de réinventer la mobilité pour tous, même loin des grandes villes.