Avec l’arrivée des premières chaleurs en France, de nombreux conducteurs optent pour une tenue estivale plus décontractée, notamment en portant des tongs. Cependant, cette pratique soulève une question importante : est-il légal de conduire en tongs ? Le Code de la route français, et plus précisément l’article R412-6, n’interdit pas explicitement cette habitude. Pourtant, il existe une certaine marge d’appréciation pour les forces de l’ordre, qui peuvent juger cette pratique dangereuse. Examinons en détail ce que dit la loi, les risques encourus et les conséquences potentielles sur les assurances.
Partie 1 : Ce que dit le Code de la route
L’article R412-6 du Code de la route stipule que tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position de réaliser aisément et sans délai toutes les manœuvres nécessaires. Si cet article ne mentionne pas explicitement le port de tongs, il impose néanmoins aux conducteurs d’être en mesure de conduire en toute sécurité. La législation laisse donc une marge d’appréciation aux forces de l’ordre pour juger si la conduite en tongs est compatible avec ces exigences. En cas de contrôle, un policier peut estimer que les tongs ne permettent pas une maîtrise suffisante du véhicule, ce qui pourrait entraîner une amende.
Partie 2 : Les risques et les sanctions
Conduire en tongs peut présenter des risques importants. Les tongs, par leur conception, offrent peu de maintien et peuvent facilement glisser du pied, risquant ainsi de se coincer sous les pédales. Cette situation peut entraîner des réactions retardées en cas de besoin de freinage ou de changement de direction rapide, augmentant ainsi le risque d’accident. Si un policier juge que la conduite en tongs est dangereuse, il peut verbaliser le conducteur pour conduite dangereuse, ce qui peut entraîner une amende de 35 euros et potentiellement la perte de points sur le permis de conduire.
Partie 3 : Les conséquences sur les assurances
En cas d’accident, les conséquences de la conduite en tongs peuvent s’étendre au-delà des sanctions routières. Les compagnies d’assurance, lors de l’évaluation des circonstances d’un accident, peuvent refuser de prendre en charge les dommages si elles estiment que la conduite en tongs a contribué à l’incident. En effet, si l’enquête conclut que le port de tongs a joué un rôle dans la survenance de l’accident, l’assurance peut juger que le conducteur a manqué à ses obligations de sécurité, ce qui peut entraîner un refus d’indemnisation. Cela pourrait alors laisser le conducteur seul responsable de couvrir les frais de réparation et de dédommagement.
Bien que la loi française ne mentionne pas explicitement l’interdiction de conduire en tongs, cette pratique reste risquée et peut entraîner des sanctions si elle est jugée dangereuse par les forces de l’ordre. De plus, en cas d’accident, la conduite en tongs peut avoir des répercussions sérieuses sur la couverture de l’assurance. Pour éviter toute complication, il est donc conseillé aux conducteurs de choisir des chaussures offrant un meilleur maintien et une plus grande sécurité lors de la conduite. La prudence reste la meilleure alliée sur la route, surtout en période estivale où le confort ne doit pas primer sur la sécurité.