Sur Terre, il est surtout présent à l’état d’eau liquide, solide (glace) ou gazeuse (vapeur d’eau), mais il se trouve aussi dans les émanations de certains volcans sous forme H2 et de méthane CH4. Après les carburants de synthèse qui s’annoncent commet étant une révolution pour les véhicules thermiques, l’hydrogène aurait toutes ses chances pour devenir votre futur carburant ? C’est ce que la société HySiLabs cherche depuis quelques années.
L’hydrogène comme substitut au carburant, état des lieux du projet
L’hydrogène pourrait être un carburant viable du futur. Cependant, il reste des difficultés à surmonter, notamment une production énergivore et polluante, une volatilité extrême et des moyens de transport et de stockage complexes. HySiLabs, une société basée au Technopole d’Aix-en-Provence, cherche à résoudre le problème en développant une méthode innovante. Elle propose de stocker l’hydrogène sous forme liquide chargée et de le décharger à l’endroit où il est nécessaire.
Le stockage, l’hydrosil…
Des chercheurs d’Aix-Marseille Université ont découvert l’hydrogène par hasard. Selon le co-fondateur d’HySiLabs, une réaction entre des liquides a donné lieu à la production d’un gaz inattendu. Pour confirmer cette trouvaille, ils ont craqué une allumette, ce qui a produit une détonation et des gouttelettes d’eau sur les parois du tube à essai. Une caractérisation plus formelle a ensuite été réalisée pour confirmer que c’était bien de l’hydrogène.
L’équipe d’HySiLabs s’est donc lancée dans le développement d’un liquide permettant de stocker l’hydrogène à la manière d’une batterie. Cette forme liquide est plus sûre que l’hydrogène compressé à plusieurs centaines de bars. Un camion-citerne d’Hydrosil équivaut à sept camions de transport d’hydrogène à haute pression. De plus, pour obtenir l’équivalent énergétique d’un camion citerne rempli de sans-plomb, seuls 4 camions remplis du liquide d’HySiLabs sont nécessaires, ce qui représente un progrès considérable, mais qui reste encore perfectible.
Le rendement de l’utilisation d’hydrogène en tant que carburant est médiocre, à environ 20 à 25 %, et cette valeur peut encore diminuer si l’étape de charge/décharge est incluse. C’est pourquoi l’entreprise aixoise se concentre sur les clients du transport lourd, tels que le maritime, le fret et le rail, plutôt que sur le transport routier particulier, pour lequel les batteries sont trop lourdes.
Et si dans quelques années, la question serait « Et du coup le litre d’hydrosil, il est à combien ? » Nous, on a déjà hâte de voir l’évolution des technologies et des innovations sur le marché, et vous ?