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La vignette Crit’Air va-t-elle évoluer ?

C’est une obligation légale qui suscite de nombreuses réactions et questions notamment dans la sphère politique française. Récemment, des élus d’Île-de-France ont demandé à ce que la vignette Crit’Air s’adapte à la prise en compte d’autres sources de pollution, notamment celle liée aux freins. Ils estiment que cette mesure est nécessaire pour améliorer la qualité de l’air et réduire les effets néfastes de la pollution. Les élus souhaitent que le principe de la vignette Crit’Air soit élargi pour y inclure des mesures concrètes qui permettront de prévenir la pollution liée aux freins, à travers des actions fortes et voir même des sanctions. Ce projet a-t-il de grandes chances d’aboutir ? Et en quoi consiste-t-il ?

Une remise en question du calcul des émissions carbone

Certains élus d’Île-de-France critiquent le principe de la vignette Crit’Air, estimant qu’elle ne prend pas en compte suffisamment de sources de pollution, notamment celle liée à l’abrasion des freins pour les véhicules électriques. Yann Wehrling, vice-président de la région Île-de-France chargé de la Transition écologique, s’est exprimé à ce sujet sur BFM Business, expliquant que l’âge du véhicule et la pollution liée au moteur ne suffisent pas pour mesurer la qualité de l’air : « La vignette Crit’Air, aujourd’hui, elle tient compte de l’émission moteur. Elle ne tient pas compte des émissions dues à d’autres phénomènes, qu’on découvre. Parce que c’est vrai qu’on découvre depuis peu que l’abrasion des freins émet des particules. » Son avis est également partagé par Patrice Leclerc, maire de Genneviliers, président du groupe front de gauche Métropole du Grand Paris.

La mise en place d’aspirateurs au niveau des freins est demandée

Les deux hommes sont unanimes sur la nécessité de promouvoir une évolution de la vignette Crit’Air et de prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre la pollution des freins. Patrice Leclerc explique : « Nous devons adopter une approche plus proactive pour améliorer la qualité de l’air et réduire l’impact de la pollution des freins. Il est nécessaire de moderniser et d’améliorer la vignette Crit’Air et de mettre en place de nouvelles mesures pour encourager l’utilisation des véhicules à faible émission et pour promouvoir des modes de transport plus durables. Nous devons également mettre en place des mesures incitatives pour les entreprises qui choisissent des véhicules à faible émission et encourager le développement de technologies plus propres.« 

La vignette Crit’Air, un problème social

La vignette Crit’Air est un document indispensable pour circuler dans les ZFE, notamment celle de Montpellier. Le vice-président de la région, Yann Wherling, est conscient que les opérations visant à améliorer la qualité de l’air pourraient avoir un coût supplémentaire pour les automobilistes. Il a donc mis en avant la nécessité de tempérer ces mesures. Selon lui, ces opérations coûteuses sont un problème social qui doit être abordé et il pense que le principe de la vignette Crit’Air doit être revu.

La vignette Crit’Air est un système de régulation mis en place par le gouvernement français afin de lutter contre la pollution de l’air. Son système de calcul est actuellement basé sur la date de fabrication du véhicule et sa classe d’émission qui est calculé sur les émissions carbones émises par le moteur du véhicule. Cette vignette étant de plus en plus répandue et demandée dans de nombreuses zones d’agglomérations, on peut penser que son système de calcul pourrait être revu afin qu’il soit basé sur l’intégralité des éléments du véhicule qui génèrent des émissions de carbone.
Cette remise en question a-t-elle des chances d’aboutir ? La réponse du gouvernement est attendue.

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