Les voitures d’aujourd’hui sont des appareils obéissants : elles font très bien ce qu’on leur dit de faire. Les voitures de demain, elles, seront des objets intelligents, à même de comprendre ce dont les passagers ont besoin.
DE CONFORT À BIEN-ÊTRE : GÉRER LES ÉMOTIONS DES PASSAGERS
Au fil des évolutions techniques, les constructeurs automobiles et équipementiers se sont attachés à résoudre un par un les obstacles d’utilisation de l’automobile : tout d’abord en faire un moyen de transport sans danger pour ses utilisateurs, en mettant l’accent sur l’amélioration de la sécurité à bord, puis en faisant de l’automobile un lieu de confort, de véritables salons roulants. Au-delà du confort, certaines marques s’intéressent à une autre notion, celle du bien-être à bord. Il s’agit pour elles d’engager les cinq sens, dans une logique de détente globale qui s’apparente à une expérience en spa, l’eau en moins. Leur objectif : faire que les passagers arrivent plus reposés qu’ils ne sont partis.
LIRE LES ÉMOTIONS DU CONDUCTEUR ET ADAPTER L’AMBIANCE À BORD
À notre époque, la plupart des automobiles ne savent finalement que répondre à des « inputs » : le conducteur tourne la molette du chauffage, le chauffage augmente ; un passager actionne le lève-vitre, la vitre s’ouvre. Les besoins des utilisateurs doivent être exprimés par leurs gestes. Et s’ils peuvent déjà être exprimés par la parole, au travers de la reconnaissance vocale qui tend à se démocratiser depuis quelques années, ils pourront bientôt être compris par la voiture. Tout ceci se produit grâce à un dispositif d’intelligence artificielle, en mesure de comprendre les émotions des passagers, d’en déduire des besoins et donc d’adapter les paramètres de l’habitacle en fonction.
RECONNAÎTRE LES ÉTATS ÉMOTIONNELS POUR AMÉLIORER LA SÉCURITÉ
La reconnaissance des émotions n’est pas seulement un moyen de comprendre les besoins du conducteur, mais aussi d’améliorer sa sécurité. Un conducteur stressé pourra être plus impulsif, plus agressif au volant, et représenter un danger pour lui-même et pour les autres. Il en va de même pour ce qui concerne un conducteur fatigué : un accident mortel sur trois est dû à un endormissement sur l’autoroute, par ailleurs un conducteur resté éveillé pendant 17 heures a le même temps de réaction qu’un automobiliste avec 0,75 grammes d’alcool par litre de sang. La détection des états émotionnels constitue un véritable enjeu de sécurité routière auquel s’attaquent nombre de constructeurs et équipementiers.